Société chauvinoise de philosophie
Accueil du site > Société internationale Hegel-Marx

Société internationale Hegel-Marx

Dernier ajout – vendredi 26 janvier 2007.

Présentation de l’ I.G.H.M.
Société internationale Hegel-Marx pour la pensée dialectique

JPG L’ Internationale Gesellschaft Hegel-Marx für dialektisches Denken a été fondée le 28 novembre 1981 à Francfort/Main sous le nom de Internationale Gesellschaft für dialektische PhilosophieSocietas Hegeliana”. Lors du congrès organisé à Nice en 2000, son nom fut modifié pour prendre celui qu’elle porte actuellement. Son président est Domenico Losurdo.

L’IGHM se voue à l’étude de la pensée dialectique, plus particulièrement de Hegel et Marx ainsi que de la tradition qui naît autour de leurs travaux. Mais elle en promeut également le développement en coopération avec d’autres disciplines scientifiques, afin de favoriser une analyse critique globale de l’histoire et de la société contemporaine. Depuis sa fondation, l’IGHM a entretenu une collaboration très étroite avec de nombreuses Universités ou centres de recherche, et de manière privilégiée avec l’Istituto Italiano per gli Studi Filosofici de Naples. L’IGHM a vocation à accueillir tous les spécialistes qui en partagent le programme.

L’étude de Hegel, de Marx et de leur rapport est à la base des recherches développées par cette association. Le point de départ fut l’approfondissement des liens entre Révolution française et philosophie classique allemande. Les travaux antérieurs de l’association (les « Annalen » comme les conférences tenues au cours des années précédentes) ont mis au premier plan la figure de Hegel en tant qu’interprète et continuateur sur les plans théorique et épistémologique, mais également historico-politique, de l’expérience des Lumières et de 1789. Sur cette ligne, l’IGHM s’est engagée dans une véritable bataille culturelle dont l’objectif était de libérer Hegel des lectures préjudiciables dominant l’historiographie philosophique qui rattachaient le philosophe allemand à la tradition conservatrice, et parfois réactionnaire. À partir du Congrès organisé en 1988 sur la Révolution française, et plus encore après 1989, la vie de l’association a fait toujours plus vivement ressentir cette exigence de se concentrer sur le lien Hegel-Marx, rendant ainsi explicite le rappel à ce dernier. À une époque où s’est désormais ouvertement manifestée la crise politique du socialisme, crise qui s’est accompagnée de l’émergence despotique des tendances intellectuelles de la pensée libérale, il était nécessaire de s’opposer aussi bien aux lectures dogmatiques et simplistes qu’aux approches éclectiques tentant de détacher le marxisme de la dialectique et de la philosophie hégélienne de l’histoire. Une compréhension rigoureuse de la pensée de Marx et sa contextualisation historique étaient indispensables, non seulement face à la prétention de repérer dans sa formation philosophique la principale source du « totalitarisme » du XXe siècle, mais face également à celle de le « sauver » de cette accusation en en rejetant les racines hégéliennes et en en déformant irrémédiablement la signification. C’est dans ce contexte que s’explique l’attention constante de l’association envers la figure de Gramsci, auteur qui, plus que tout autre, a su innover en marxisme de manière critique, en en présentant une reconstruction où il s’affirme comme héritier des aspects les plus saillants de la tradition des pensées modernes — de la Réforme protestante aux Lumières, de la Révolution française à la philosophie classique allemande. Mais dans ses relations avec Lénine, personnalité qui n’est pas strictement philosophique, il fut également capable de porter le marxisme au-delà de ses propres limites, à travers un processus d’universalisation cohérent qui, prenant au sérieux le concept universel d’homme sur lequel le marxisme se fonde, l’a ouvert à la compréhension du rapport entre Occident et monde colonial.

À ce stade, l’association était donc elle-même mûre pour une transformation que le Congrès de Nice paracheva en 2000 : l’IGHM conserve de la Societas Hegeliana l’aspiration à l’objectivité scientifique et la rigueur de la méthode dialectique, mais, accolant au nom de Hegel celui de Marx, elle s’ouvre à une confrontation avec la réalité actuelle si vive de ce processus contradictoire de globalisation que seul un matérialisme historique rénové permet de comprendre conceptuellement.

*

Le plan du site est accessible au bas de chaque page, et un moteur de recherche interne est accessible à partir de la page d’accueil.



Suivre la vie du site RSS 2.0 | Plan du site | admin | SPIP | Firefox 2